lundi 12 février 2007

31 octobre 2006

Décidément, le chagrin va et vient. Actuellement, je vis encore une sorte de phase d'anesthésie.

J'ai pas mal discuté avec mon médecin (un homéopathe extraordinaire) et il m'a dit qu'il fallait que j'accepte la façon dont ça s'était passé: sa longue maladie, sa souffrance, les traitements inutiles et douloureux, sa mort si pénible.
Dans le monde actuel, à une époque où les médecins ne voient que des maladies et des protocoles à mettre en place et non des êtres humains souffrants, ça ne pouvait pas se passer autrement.
Moi même, je n'aurais pu agir autrement que ce que j'ai fait, avec mon caractère, le sien, la vie qui va et nous laisse rarement le temps de nous poser et de réfléchir à nos actions.
Bien sûr, j'ai fait ce que j'ai pu avec ce que je suis et ce dont je suis capable. Je pense avoir fait tout ce qui était en mon pouvoir, mais on a tendance à se reprocher toujours de ne pas en avoir fait assez.

Je me sens plus paisible aussi d'avoir eu le courage d'écrire une lettre au directeur de la clinique pour lui dire ce qui s'était passé, surtout le jour de sa mort, avec cette impression que j'ai eu que personne ne l'avait et ne m'avait pris au sérieux. Que nous étions traité comme quantité négligeable par tout le personnel soignant (du plus "grand" au plus "petit"). Je ne pense pas que cette lettre servira à quelque chose, mais au moins je l'ai fait, je l'ai dit, ce n'est pas resté comme un poison dans mon coeur.

Commentaires (sur mon autre blog blogger):

Pomme a dit...

Paisible, c'est le mot exact qui reflète ce que tu dois vivre pleinement. Tu as fait tout ce que tu devais faire, Uma. Ne regrette rien. Tu es extraordinairement humaine, ni un robot, ni une pierre.

Comment va Faustine ?


dieudeschats a dit...

Les reproches, les regrets, justifiés ou pas, il faut les ranger au placard : ils n'apportent rien de bon et ne mènent nulle part...
Je suis contente que cette lettre t'ait quelque peu soulagée. Bisous.


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