dimanche 11 février 2007

19 octobre 2006

J'ai l'impression d'en être à un nouveau stade dans le deuil. J'appellerais ça: le stade de l'anesthésie.

Ce n'est pas que je ressente plus rien, c'est que c'est devenu très atténué.
En fait, je m'efforce de ne plus penser aux derniers instants, aux derniers mois et même aux dernières années. Tout ce qui s'est passé de si pénible et douloureux pour lui surtout et pour nous aussi.

Je m'étourdi d'activités. Je fais ce qu'il souhaitait que nous fassions ensemble: un tri et un rangement général dans la maison. Le reste du temps, j'essaye d'occuper mon esprit en lisant, en répondant aux personnes qui m'ont écrit, en faisant tous les papiers administratif qu'entraine ce genre de situation.

Je sais que ça va se réveiller un jour et que ça va faire mal à nouveau. En attendant, je profite de ce petit répit.

Commentaires (sur mon autre blog blogger):

sébalay's a dit...
Courage Uma, je trouve ça bien que tu continues à écrire sur ton blog et que tu gardes le dessus...
Umanimo a dit...
Et ton mariage? Ca en est où? N'oublies pas que je veux une copie du faire part (ou menu ou autre) avec mes tuxs.

UMA

sébalay's a dit...
En fait je me marie demain à 16h, ci joint le lien pour le menu Tux, encore un grand merci pour m'avoir accordé de ton temps...
http://i48.photobucket.com/albums/f238/sebalays/Mariage/Diapositive2.jpg
http://i48.photobucket.com/albums/f238/sebalays/Mariage/Diapositive1.jpg

18 octobre 2006

Tout à l'heure, j'amenais ma fille chez l'orthodontiste et sur le chemin, je vois dans la voiture derrière moi, le médecin qui a "soigné" mon mari.
Vous savez, celui qui ne nous a pas dit la gravité de son état jusqu'au dernier moment, celui qui m'a endormie avec de belles paroles jusqu'à la fin, celui qui n'a même pas eu la décence de me passer un coup de fil depuis sa mort pour des condoléances, alors que des personnes qui ne connaissaient pas mon mari me les ont présenté.
J'ai eu une bouffée de haine, là, dans la voiture. J'avais envie de sortir et d'aller lui dire ce que je pensais de lui. Je ne l'ai pas fait. D'abord parce que ma fille était là. Elle me disait: "calme toi, maman". Et puis, encore une fois ce n'est pas mon genre. Je crois que je n'aurais même pas pu parler. Les mots ne seraient pas sortis et ça aurait été plus ridicule qu'efficace.
Je suis encore un peu sous le choc.

Commentaires (sur mon autre blog blogger):

Aquar-elle a dit...
Coucou ma chère Uma,

Va sans doute falloir que tu t'accroches fort dans les semaines et les mois à venir. Le long travail de deuil qui vous attend, ta fille et toi se fera, lentement, mais il y aura des étapes bien cruelles à passer.

Je pense que le fait d'écrire tes sentiments est salutaire pour ne pas les laisser te ronger à l'intérieur.
Je suis de tout coeur avec vous!

Aquar-elle
dieudeschats a dit...
Tu n'aurais pas été ridicule... mais il n'aurait probablement rien compris.

Entre les périodes d'abattement et celles de bouillonnement, vous finirez par retrouver le fil de la vie, et de nouveaux repères. Laisse le temps faire son oeuvre, non d'oubli, mais d'acceptation... Je t'embrasse.
Umanimo a dit...
Aquar'elle: oui heureusement, j'arrive à pleurer, à dire, à écrire ce que je ressents. J'ai un caractère extraverti. Ca doit beaucoup m'aider.

DDC: je ne sais pas s'il aurait compris en effet. Il doit penser avoir fait son travail correctement. Cependant le fait qu'il ne m'ait pas appelé pour me présenter ses condoléances (ça me parait être la moindre des choses pour quelqu'un qu'il a soigné plus d'un an), ça veut dire soit qu'il se sent merdeux, soit qu'il s'en fout. Dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas à son honneur.

UMA
Pomme a dit...
L'acharnement thérapeutique au mépris de la souffrance et par orgueil du praticien est l'une des choses que je rejette le plus. Tu es en colère et c'est normal... et justifié. Écris, parles-en autour de toi. Je viens de perdre une personne très chère dans des circonstances semblables et nous en parlons beaucoup en famille. Ça fait du bien.
Umanimo a dit...
Pomme: oui, j'en parle, j'en parle sans arrêt à tout le monde parce que ça m'étoufferait. Je regrette seulement de ne pas pouvoir en parler aux personnes concernées: les médecins qui ont fait ça.
Peut-être un jour dans des mois ou des années j'y arriverais. En attendant, je ne peux pas. Je sais que je vais perdre mes moyens et les belles phrases que je forme dans ma tête ne sortirons pas correctement.

UMA

16 octobre 2006

La douleur de l'absence

Il y a le chagrin, il y a la colère, mais je sais, qu'à la longue, va s'installer quelque chose de plus souterrain, de plus pernicieux: la douleur de l'absence.

Nous avions l'habitude, ma fille et moi, qu'il ne soit pas là pendant de longues périodes. Pendant ses séjours à l'hôpital ou en maison de convalescence. Mais il y avait le téléphone plusieurs fois par jour et nous allions le voir, tous les jours, selon la distance ou au moins le week-end.

Tandis que, maintenant, il n'y a plus rien. Ni sa voix au téléphone, ni sa présence quelques heures dans la journée ou un week-end entier.

Depuis des années déjà, je devais assurer seule l'essentiel de l'entretien de la famille et de plus en plus, au fur et à mesure de l'aggravation de sa maladie. Et m'occuper de lui par dessus tout ça, mais ce n'est pas l'aide qu'il pouvait m'apporter encore selon ses faibles moyens qui va me manquer, c'est sa présence.


Commentaires (sur mon autre blog blogger):

mae a dit...
c'est vrai que l'absence est toujours là 24 heures sur 24, dans les petits gestes de la vie, mais quand on réussit à faire passer cette absence pour des souvenirs heureux, ça marche mieux! j'ai essayé

15 octobre 2006

Jusqu'à hier c'était le chagrin qui dominait et depuis hier c'est la colère.

Ils ne l'ont pas laissé tranquille jusqu'à la dernière minute. Ils l'ont fait souffrir et harcelé avec leurs traitements pour rien, pour le "prolonger" soi disant. Il me disait: "je ne veux pas qu'ils s'acharnent sur moi" et pourtant c'est ce qui est arrivé.
L'ont-ils seulement prolongé? Et dans quel état de souffrance!

Cette colère m'empêche de me reposer. J'ai l'esprit qui fonctionne en permanence et n'arrive pas à débrancher. Je voudrais leur dire ce que je pense d'eux, mais je sais que je ne le ferais pas. Ce n'est pas mon genre. Et il n'aurait pas aimé que je le fasse.

Il faudra pourtant bien que je la sorte cette colère, sinon elle risque de m'empoisonner longtemps.

15 octobre 2006

Il va falloir vivre sans lui.

Il va falloir vivre sans penser: "je vais lui en parler", 'je vais lui demander son avis", "nous allons faire ça", "est-ce qu'il va bien".

Il va falloir s'habituer à ne plus entendre sa voix douce.

Il va falloir s'habituer à ne plus carresser sa peau.

Il va falloir s'y faire: ne plus voir son corps, ne plus l'entendre et même, ne plus se disputer avec lui.


Commentaires (sur mon autre blog blogger):

mae a dit...
tendres pensées, que dire de plus..
sébalay's a dit...
Missa pas bien au courant de ce qu'il se passe, mais apparement mauvaise nouvelle,donc désolé...je reviendrai souvent sur le blogg...
Nafnaf a dit...
Je viens de lire tes dernières notes...
Que s'est-il passé?
Bon courage...
Umanimo a dit...
Merci mae!

Sebalay's: j'ai mis un petit moment à me rappeller d'où je te connaissais, puis ça a fait tilt. J'ai été trop bousculée dernièrement, ma tête ne fonctionne pas très bien.

UMA
Umanimo a dit...
Nafnaf:
J'ai perdu mon mari cette semaine après trois années de maladie et de souffrance.

UMA
sébalay's a dit...
Je suis désolé et dans ces cas là,on ne sait pas trop quoi dire...Courage,et peut être que ton blogg pourra t'aider...
Nafnaf a dit...
Je me doutais un peu...
Toutes mes condoléances et courage...

11 octobre 2006

Donc le 11 octobre 2006, ma vie bascule quand la sienne s'éteind. Sur mon blog "L'Humain est animal", juste cette phrase:


Blog en deuil


Deuil

Je préfére faire deux blogs. Le premier ("L'Humain est Animal") va continuer son petit bonhomme de chemin tel qu'il a été créé. L'autre, celui ci sera consacré à la douleur du deuil. Je vais donc reprendre toutes les notes que j'ai faite sur ce deuil ici et si j'ai encore des choses à dire dessus, je les mettrais dans ce blog.

J'avais pensé d'abord complétement les enlever de mon autre blog "l'humain est animal". Finalement, je vais les laisser et ajouter un lien vers celui ci pour ceux qui veulent savoir où j'en suis à ce niveau.