... dans la vie. Toujours seul. Même avec un compagnon, même avec des enfants autour de soi. Même avec des amis, de la famille, on est seul.
A plus forte raison quand on vit le deuil. Pour ne pas peiner son entourage, on ravale son chagrin, on ne parle pas de ses souffrances.
Demain. C'est demain. Et aujourd'hui, je suis en plein détresse, comme il y a un an. J'y pense, j'y pense sans arrêt. Et je suis là, seule, chez moi, à pleurer.
Parce que quoi, on ne peut pas passer son temps à parler de sa douleur aux gens, même très proches.
Je ne peux en parler à ma fille. Apparemment, elle n'y pense pas, toute occupée par sa vie: le collège, les devoirs à faire, les copines, le petit copain, la musique, les concerts. Et c'est bien, tant mieux, il vaut mieux ainsi, pour elle.
Je ne peux en parler à sa fille à lui. D'abord parce que nous ne sommes plus si proches qu'avant. Et puis, pourquoi faire aussi? Raviver son propre chagrin?
Je ne peux en parler à son frère et sa soeur. Ils sont loins, à l'autre bout de la France. Les appeller? Pour leur remettre à eux aussi la tête dans le noir? Non, bien sûr.
Les amis? Ma plus proche amie vient de vivre la même chose que j'ai vécu avec mon mari, mais avec sa soeur. Il est bien évident que je ne vais pas l'appeller ou aller la voir pour lui parler de moi et de mon chagrin. Elle a déjà bien à faire avec le sien.
Mes soeurs? Si elles m'en parlent elles, bien sûr que je vais craquer et m'effondrer, contente de trouver une épaule où le faire. Mais sinon, pareil, je ne dirais rien non plus.
Ma mère? Je n'ai pas avec elle le genre de rapport qui me donne envie de la prendre pour confidente. Et puis, ce n'est plus la mère protectrice. C'est elle maintenant qui aurait plutôt besoin de protection.
Alors voila, j'en ais parlé ce matin à mon médecin et ce sera tout. Je n'en parlerai à personne d'autre. Je ne dirais à personne d'autre: c'est demain.
A plus forte raison quand on vit le deuil. Pour ne pas peiner son entourage, on ravale son chagrin, on ne parle pas de ses souffrances.
Demain. C'est demain. Et aujourd'hui, je suis en plein détresse, comme il y a un an. J'y pense, j'y pense sans arrêt. Et je suis là, seule, chez moi, à pleurer.
Parce que quoi, on ne peut pas passer son temps à parler de sa douleur aux gens, même très proches.
Je ne peux en parler à ma fille. Apparemment, elle n'y pense pas, toute occupée par sa vie: le collège, les devoirs à faire, les copines, le petit copain, la musique, les concerts. Et c'est bien, tant mieux, il vaut mieux ainsi, pour elle.
Je ne peux en parler à sa fille à lui. D'abord parce que nous ne sommes plus si proches qu'avant. Et puis, pourquoi faire aussi? Raviver son propre chagrin?
Je ne peux en parler à son frère et sa soeur. Ils sont loins, à l'autre bout de la France. Les appeller? Pour leur remettre à eux aussi la tête dans le noir? Non, bien sûr.
Les amis? Ma plus proche amie vient de vivre la même chose que j'ai vécu avec mon mari, mais avec sa soeur. Il est bien évident que je ne vais pas l'appeller ou aller la voir pour lui parler de moi et de mon chagrin. Elle a déjà bien à faire avec le sien.
Mes soeurs? Si elles m'en parlent elles, bien sûr que je vais craquer et m'effondrer, contente de trouver une épaule où le faire. Mais sinon, pareil, je ne dirais rien non plus.
Ma mère? Je n'ai pas avec elle le genre de rapport qui me donne envie de la prendre pour confidente. Et puis, ce n'est plus la mère protectrice. C'est elle maintenant qui aurait plutôt besoin de protection.
Alors voila, j'en ais parlé ce matin à mon médecin et ce sera tout. Je n'en parlerai à personne d'autre. Je ne dirais à personne d'autre: c'est demain.
5 commentaires:
Pleure.. ça fait du bien.
Ne te retiens pas d'en parler.. ça aussi ça fait du bien.
Je pense à toi
Merci lanfeust.
Mais en parler à qui à part à vous par le biais de mon blog?
Ce soir ma soeur m'a appellé, elle n'y a pas pensé. Et demain, elle n'y pensera pas non plus.
C'est normal, c'est dans l'ordre des choses.
UMA
Courage...Pensées. Je veux bien le croire, que ce soit douloureux...(et ce que tu dis sur la solitude, même si on est "bien entouré" est très vrai)
Ou peut-être qu'elle y a pensé mais comme toi tu n'en as pas parlé, elle n'a pas voulu t'en parler non plus.
sel: merci pour tes pensées, je les garde précieusement.
lanfeust: sincéremment je ne crois pas, sinon, elle en aurait sûrement parlé. Mais il est normal que la date ne lui dise rien. Ce n'est pas son vécu, mais le mien.
UMA
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