jeudi 21 juin 2007

Ma moitié d'orange

Perdre un parent, j'ai déjà vécu puisque j'ai perdu mon père en 1995. Perdre un enfant, je souhaite ne jamais le vivre, mais je suppose que ça doit être atroce.

Perdre son compagnon reste très particulier. Son compagnon ou sa compagne ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle "sa moitié". C'est vraiment comme si une moitié de soi même disparaissait.
Je l'ai déjà dit dans une autre note, mais il est des choses que nous partagions et que je ne peux plus partager avec personne d'autre, si proche soit-il.

Ma fille vit sa vie d'adolescente qui n'est plus la mienne comme l'était sa vie d'enfant.
Ma mère a bien d'autres préoccupations de son âge, d'une autre génération.

Les plus proches de moi sont mes soeurs, mais elles aussi n'ont pas les mêmes centres d'intérêts, la même vie que moi. Elle ne partagent pas ce que je partageais avec lui: une histoire commune, des souvenirs, des intérêts communs, une vie de couple, de famille qui était la notre et seulement la notre.

Tous les petits détails de la vie de tous les jours que je lui racontais en rentrant du boulot, la question qu'il me posait rituellement "tu as eu du travail aujourd'hui?". Ses préoccupations dont il me parlait et que j'étais la seule personne à trouver intéressantes.

Tout cela n'est plus.

J'ai perdu ma moitié d'orange.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui, et je dois dire, c'est une des choses qui me fait peur, si je dois un jour entamer une relation aussi forte que celle de mari et femme (enfin, ou concubins, le problème n'est pas là, hein)

Anonyme a dit…

Oui je peux imaginer le vide que cela crée... cela oblige forcément à une autre vie.

Umanimo a dit…

sel: cela ne doit pas nous empêcher de vivre une relation, mais il faut y penser.

lanfeust: garde le à l'esprit et apprécie tous les moments que tu vis avec ton compagnon.


UMA

Anonyme a dit…

Good words.